Djebrine
Jérôme
Djebrine
Quartier Les quais autour de Perrache / Âge 28 ans
J’ai grandi en Algérie à Constantine, où la notion du temps est différente. On peut se poser à la terrasse d’un café et y discuter pendant des heures, sans penser au temps qui passe, loin de la course infernale du quotidien. Je passais mon temps dehors à jouer, marcher, discuter ; tout le monde se connaissait. Aujourd’hui je suis tout le temps connecté - ordinateur, smartphone, tablette - et en dehors de mes proches, je me rends compte que je ne connais pas grand monde. Pour déconnecter, je viens prendre l’air ici. J’aime marcher, me retirer un peu, prendre du temps pour moi et profiter des plaisirs simples de la nature. Je sens les pierres au sol, les arbres au-dessus de moi avec le bruit des feuilles, et surtout l’eau. Même si je ne la touche pas, je l’entends, je la sens, et ça me donne la sensation de m’éloigner de la civilisation. Déconnecter de la circulation, du téléphone qui sonne, pour reconnecter avec la nature. C’est un peu comme de la méditation en pleine conscience : être connecté à la réalité, entendre et me représenter le monde où je suis. J’aime ce sentiment d’appartenance au présent.