Quand je prends le temps de marcher sans but, ça me permet de réfléchir à d’autres choses et d’accueillir des flots de pensées, d’inspirations… J’écoute les enfants qui jouent, j’observe les familles présentes ; ça me replonge dans ma propre enfance, lorsque je venais profiter des premières belles journées pour pique-niquer ici. Je retrouve cet esprit familial, cette innocence. C’est un endroit calme où je peux venir me promener sans m’inquiéter des obstacles car je vois un peu ce qui m’entoure, les formes, les couleurs. En revanche, j’ai une absence totale de détails. Là je vois qu’il y a de l’herbe et des petites fleurs, mais visuellement cela se résume à un aplat de vert et un nuage de points jaunes. J’aime beaucoup les fleurs : m’approcher pour les sentir, voir leurs couleurs de plus près, les toucher pour noter les différences de textures et identifier les plus douces, les plus fines… L’espace d’un instant, j’oublie que je suis en ville. J’ai l’impression d’être dans une bulle et de pouvoir me promener librement, en décrochant vraiment. Je ne regarde plus tout autour de moi pour éviter le danger mais pour en profiter, laissant mes émotions m’inspirer et m’apaiser.